Comment fonctionne un Kanban ?

Entreprise

Depuis les années 50, la grande firme Toyota envisageait concurrencer avec ses rivaux américains. Pour y arriver, l’entreprise Nippon sollicita l’expertise de l’ingénieur Taïchi Ono. Il eut pour rôle d’améliorer la conception des véhicules du fournisseur automobile. Ce dernier inventa la méthode Kanban. Découvrons ensemble tout ce qu’il faut savoir sur cette démarche.

Que signifie « Kanban » ?

Le vocable « Kanban » est une expression japonaise signifiant étiquette (source). Il faut savoir qu’avant les industriels produisaient en grande quantité et drainaient toutes ces productions sur le marché. Le programme Kanban inverse les choses. Il s’agit d’une approche dite « Lean » qui tient compte de la demande pour définir le flux de produire à concevoir. La fabrication est réalisée en flux dit tondus justement en partant de la demande. Bien appropriée au management de la production, le processus Kanban est de nos jours adopté pour la gestion de n’importe quel projet. Il est aussi adéquat au projet marketing.

Pourquoi est-elle adaptée au projet marketing ?

La méthode Kanban est adaptée au marketing parce qu’elle s’appuie sur une approche simple qui constitue notamment un flot de travail classé dans un tableau Kanban. Ce processus aide dans la gestion des priorités et permet d’avoir une idée sur le niveau de progression de chaque activité, que l’on peut facilement mettre en priorité. Cette méthode est surtout classée parmi les processus dits agiles, au même titre que la « méthode scrum ».

Voici comment évolue la méthode Kanban

Elle débute par une courte réunion de quelques minutes, soit environ 10, entre les intervenants qui se déroule quotidiennement de préférence en matinée. Ces réunions journaliers s’effectue généralement debout. Les associés répondent à trois interrogations :

  • ce qu’ils ont fait hier,
  • ce qu’ils vont faire aujourd’hui,
  • et quels obstacles ils risquent de rencontrer.

Les impliqués peuvent exploiter un tableau Kanban. Ce dernier est très lisible et facile à comprendre.

Les différentes parties du tableau Kanban

Dans sa forme la plus simple, il est doté de trois colonnes : à faire, en cours et réalisé. Sur chaque colonne, on dispose des étiquettes aussi nommées des cartes Kanban. Chacune des cartes Kanban constitue un objectif à atteindre. À défaut de carte, il est possible d’exploiter des annotations adhésives ou des affichettes. Celles-ci sont mises soit dans la colonne à faire, en cours ou réalisé. L’équipe verra ainsi d’un seul coup d’œil l’avancement d’un projet, simplement en remarquant le nombre de carte Kanban qui se trouve sur chaque colonne. Au fur et à mesure de l’avancement des activités, les cartes sont déplacées de la colonne « à faire », à la colonne « en cours » pour au final se retrouver dans la colonne « réalisé ».

Quelques fois, les tableaux Kanban comportent une quatrième colonne à gauche intitulée le « backlog » aussi nommée « idées ». Il s’agit de tâche sur lesquels on ne travaille pas encore. Pour illustrer, prenons un projet simple. Mettons que nous préparons un dîner. Au niveau de la colonne à faire, on peut mentionner par exemple le café et le dessert. Au niveau de la colonne en cours, on peut notifier les mets et la mise en place. Au niveau de la colonne « réalisé », on peut y ajouter l’apéritif, les amuse-gueules, du champagne et d’autres boissons. Ainsi, on appréhende facilement ce qu’il reste à faire, ce qui est en phase de préparation et ce qu’on a déjà achevé. Dans la partie backlog, on pourrait insérer un autre met tel que le petit déjeuner. De tous ces précédents éléments, on a ainsi une vue d’ensemble facile à actualiser et où l’on voit immédiatement l’état d’un projet.

Bon à savoir

Il est important de savoir qu’au niveau d’autres tableaux Kanban, il est possible d’ajouter une nouvelle colonne « test » avant la colonne « réalisé ». Cela se fait spécifiquement pour les programmes d’évolution techniques qui requièrent que l’on teste une action ou une tâche avant de la considérer comme réalisée.

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